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Comment Jacques Cartier a-t-il pu s’orienter sur l’immensité de l’océan Atlantique ? Emportait-il avec lui des instruments de navigation ? Surement ! Mais lesquels ? A la fin du XVe siècle, certaines innovations vont permettre à ces marins de savoir mieux se situer dans l’océan atlantique, notamment pour définir la latitude. Si la notion de longitude était connue, les marins du XVIe siècle n’ont pas encore les capacités techniques de la calculer précisément. En revanche, il est possible de calculer les latitudes, parallèles à l’équateur, grâce aux instruments que sont par exemple le bâton de Jacob ou l’astrolabe.

Je vous invite à approfondir ce sujet qui est seulement survolé ci-dessous, en consultant le site internet de l’association Méridienne de Nantes : Association Méridienne (meridienne.org)

Le bâton de Jacob

Le bâton de Jacob est un des premiers instruments de navigation à mesurer la latitude. C’est un long bâton carré gradué sur lequel peut glisser une pièce mobile perpendiculaire, le marteau. Le marin porte une des extrémités du bâton à son œil. Il rapproche ou éloigne le marteau de son œil jusqu’à l’alignement de sa partie supérieure sur le soleil ou l’étoile Polaire et sa partie inférieure sur l’horizon. Il suffit ensuite de noter le point de rencontre du marteau et de la règle du bâton et de convertir le résultat en degrés en consultant une table de données. 

Jacques Cartier utilisait assurément cet outil que l’on peut retrouver aujourd’hui dans son manoir à Limoëlou (Saint-Malo). Allez donc visiter ce beau musée et vous pourrez vous exercer avec le baton de Jacob pour vous repérer sur l’océan (si vous embarquez ce baton discrètement) !

Un bâton de Jacob


L’astrolabe

D’origine arabe, l’astrolabe est un instrument plus complexe au départ dont le but est aussi de mesurer la latitude. Les navigateurs observent le soleil ou une étoile à travers deux petites ouvertures (pinnules) dans l’alidade (bras mobile). Il est alors possible de lire l’altitude du corps céleste sur le disque gradué. Durant le jour, il faut tenir compte de l’angle du soleil au-dessus ou au-dessous de l’équateur. En effet, il se situe presque à 23° au nord de l’équateur en juin et au même angle au sud de l’équateur en décembre.

Si nous n’avons pas de preuves de l’utilisation d’un astrolabe par Jacques Cartier (ou alors notre lecture historique n’a pas été exhaustive !), il est probable que le navigateur malouin ait pu l’embarquer sur ses navires, car cet instrument était déjà utilisé au XVIème siècle.

Néanmoins, c’est bien cet instrument que nous avons choisi comme logo ! Alors espérons que nous ne sommes pas trop loin de la vérité !

Un astrolabe en laiton du 16e siècle


Le sextant ?

Inventé au début du XVIIIème siècle, cet outil optique était utilisé pour mesurer l’angle entre l’horizon et un objet lointain ou un astre. Il est composé d’une petite lunette, de deux miroirs, de filtres, d’un bras mobile et d’un arc de cercle gradué. Son angle d’ouverture est de 60°, d’où son nom.

Malheureusement, Jacques Cartier n’a pas utilisé cet instrument bien plus précis que ses prédécesseurs!

La boussole

Si la boussole ne mesure pas la latitude, mentionnons là ici car celle-ci était primordiale sur un navire du XVIème siècle.

La boussole, dont l’aiguille indique la direction du nord magnétique, est un instrument connu déjà depuis des siècles quand Jacques Cartier prend la mer en 1534. Déjà en vogue en Chine depuis bien longtemps, en occident, l’usage de la boussole commençait à être utilisée sur les navires européens. Les marins pouvaient s’éloigner des côtes jusqu’à les perdre de vue avec la sécurité de revenir à leur point de départ en suivant la direction inverse à celle de l’aller. 

C’est la boussole qui permit à Christophe Colomb d’assurer sa route sur la Santa Maria. Pendant sa navigation de 1492 le génois observait et confirmait le phénomène déjà connu de la déclinaison magnétique mais n’a pas remarqué le phénomène de déviation provoquée par la présence de fer à proximité de l’aiguille aimantée.

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