Les voyages depuis la France vers le Brésil étaient monnaie courante en ce début du XVIème siècle, sur les terres reconnues par Cabral en 1500. Cet immense territoire situé du côté portugais de la ligne de démarcation du traité de Tordesillas a vu nombre de marins français venir y faire bon marché, entre commerce de bois ou d’épices. Parmi les vaisseaux français voyageant sous ces tropiques, certains partaient de Bretagne et de Saint-Malo. Il est donc assez probable que Jacques Cartier, marin au long cours, ait navigué à bord de ces navires. Ce qui expliquerait ses connaissances de la langue portugaise ! Cette capacité lui a été semble-t-il utile après sa carrière de marin, servant à plusieurs reprises d’interprète de langue portugaise. Cette connivence avec le Portugal et le Brésil aurait-il eu des impacts sur ses futurs choix de navigation ou choix techniques sur ses navires ?
On sait que les portugais étaient des pionniers de l’exploration, notamment dans une zone que nous connaissons bien avec les frères Corte-Real, premiers européens à avoir officiellement mentionné Terres-Neuves sur leurs cartes portugaises…
Peut-être peut-on dès lors imaginer Jacques Cartier et ses semblables attirés par les fiers navires portugais, avec une volonté de reproduire à Saint-Malo ce qui a marché ailleurs !
La Nouvelle-Hermine sera-t-elle donc une Nao portugaise ?